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  • Photo du rédacteurManon Voland

Il était une fois, ou l’histoire du comment j’ai eu une triple vie.

Combien de fois me suis-je demandé comment j’allais commencer ce premier post. Sur quoi j’allais écrire. Qui allait le lire. Quelle légitimité j’avais à raconter une histoire par rapport à n’importe quel autre apprenti blogueur. Et un jour, quelqu’un de bienveillant m’a dit (comme dans la chanson) que ce n’était pas tellement ce qu’on écrivait qui comptait, mais comment on le faisait. Alors je me suis demandée comment une jeune photographe-journaliste-chargée-de-communication-responsable-presse-community-manager-storytelleuse, et chercheuse-enseignante-vidéaste-organisatrice-d’événements-et-de-voyages à ses heures perdues pouvait se démarquer. Et là, j’ai su. Tout était dans le titre.


J’ai réalisé que j’étais ce qu’on appelait non-communément une « slasheuse », une de ces modèles de travailleuse difficile à situer sur le marché de l’emploi, car alternant plusieurs jobs. Si je vous en ai fait une liste plutôt exhaustive à coup de trait d’union ci-dessus, j’aurai très bien pu me présenter en utilisant des « slashs », ces fameuses barres obliques / entre chacune de mes activités. Malgré cette conscientisation qu’il existait un terme pour définir ma situation professionnelle, j’éprouvais toujours de la difficulté à m’expliquer aux autres, et à me légitimer.

Tu fais plutôt de la photo ou de la rédaction ? C’est pas antinomique d’être journaliste et chargée de communication ? Pourquoi tu ne bosses pas d’abord avant de faire du freelance ?

Difficile de savoir comment répondre quand on a 25 ans – même si toutes ses dents – et qu’on vient de se lancer à son compte, sans être passée par la case corporate avant.


Comment créée-t-on un site internet quand on doit présenter son travail photographique, écrit, et de communication ? Qu’est-ce qu’on publie sur Instagram quand on est passionnée par les portraits, les concerts, l’architecture, les voyages, mais également par les mariages, la macro-photographie, la vie du quotidien ? Comment est-ce qu’on se définit lorsqu’on jongle entre différentes activités, pour ne pas paraître amateur d’aucune, mais spécialiste de chacune ? Comment est-ce qu’on justifie et qu’on assume d'être pluridisciplinaire, lorsqu’on nous rabâche d’être spécialisée ?


Je vais vous décevoir, mais je n’ai aucune réponse universelle à ces questions. A l’instar des

« slasheur·euses », elles en ont sans doute plusieurs. D’expérience, je dirai qu’on y répond à coup de haussements d’épaules et d’essais-erreurs-réalisations : on teste, on se lance, on échoue, on réessaie, on apprend (beaucoup) sur le tas, on prend des risques, on trébuche, et parfois, on est satisfait de sa propre personne et de ses accomplissements. Cela fait un peu plus de trois ans que j’ai sauté le grand pas de l’entrepreneuriat / freelancing / slashing / petite entreprise, et je peux enfin affirmer que je suis fière de ma pluridisciplinarité. Elle m’enrichit chaque jour, grandit à chaque nouveau mandat et nouvelle rencontre, et surtout, me permet de vivre de mes passions, l’écriture et la photographie. Ce dont je n’aurai jamais pu rêver, même dans mes rêves les plus fous-fous.

J’aurais simplement aimé avoir quelqu’un pour m’aider à le comprendre plus tôt, et à me donner les clés pour slasher au mieux. J’espère y remédier, et faire de ce blog une porte ouverte à celles et ceux qui peinent à se définir dans ce grand et profond marché de l’emploi, et qui entrevoient dans l’opportunité d’avoir plusieurs activités leur futur.


Stay tuned & one love, Manon Ah, et by the way. Je n’aime pas trop ce terme de slashing. Pour moi, nos activités ne sont pas dissociées entre elles, comme séparées par ces //, mais forment des vases communicants. Alors, si vous le voulez bien, on s’intéressera plutôt au « summing » (mot qui n’existe pas encore) ici : la somme de toutes ces compétences et passions qui nous animent, et qui s’accordent et se complètent si bien entre elles.

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